En bref
Le courrier électronique reste le principal point d’entrée des cyberattaques. En 2024, près de 68 % des violations de données proviennent encore d’erreurs humaines, souvent liées à des escroqueries par hameçonnage.1 Un seul clic sur un lien piégé peut exposer les données clients, les dossiers financiers ou la propriété intellectuelle de l’entreprise.
Une violation de données coûte en moyenne 4,88 millions de dollars, tandis que les attaques de Business Email Compromise (BEC) ont causé plus de 2,9 milliards de dollars de pertes dans le monde. L’usurpation d’identité a augmenté de 703 % en 2024 et les collaborateurs en entreprise sont désormais confrontés à au moins une tentative de phishing avancée par boîte mail chaque semaine.
Face à cette évolution, renforcer la sécurité messagerie devient une priorité stratégique pour toute entreprise. La gestion mail entreprise et la sensibilisation des équipes sont désormais au cœur des politiques de sécurité e-mail efficaces.

La bonne nouvelle ? Renforcer la sécurité messagerie ne nécessite pas forcément des moyens considérables. Activez dès maintenant l’authentification multifacteur (MFA), chiffrez vos courriels, formez vos équipes à reconnaître les tentatives de phishing et configurez les protocoles d’authentification tels que SPF, DKIM et DMARC pour vérifier l’identité des expéditeurs. Ces mesures simples mais essentielles renforcent la sécurité e-mail et réduisent considérablement les risques d’incident.
La suite de productivité Mailfence intègre le chiffrement de bout en bout, des fonctions de sécurité avancées et des outils de collaboration conçus pour les entreprises. Elle protège vos e-mails, calendriers, documents et contacts au sein d’une même plateforme, pensée pour la confidentialité et la gestion mail entreprise en toute sécurité.
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Top 3 des pratiques de sécurité messagerie
Avant toute chose :
- Activez l’authentification multifacteur : ajoutez une couche de sécurité supplémentaire grâce à une application d’authentification ou une clé matérielle. Évitez les MFA par SMS, moins sécurisées.
- Cryptez les courriels et pièces jointes : protégez vos messages avec un cryptage de bout en bout, comme PGP ou S/MIME. N’envoyez jamais de données sensibles sans protection.
- Formez vos équipes au phishing : réalisez des simulations de phishing et apprenez à vos collaborateurs à vérifier l’identité des expéditeurs et à signaler les courriels suspects.
En appliquant ces trois pratiques essentielles, les entreprises obtiennent le meilleur retour sur investissement en matière de sécurité messagerie et peuvent bloquer la majorité des attaques courantes sur les e-mails professionnels.
Sécurité messagerie professionnelle : définition et enjeux
Vos e-mails contiennent des contrats, des informations financières de clients et des secrets commerciaux. Pourtant, la plupart circulent encore sur Internet sans protection, aussi lisibles qu’une carte postale. La sécurité messagerie professionnelle change cette donne en protégeant ces informations sensibles.
La sécurité moderne des e-mails repose sur plusieurs couches complémentaires. Le cryptage protège le contenu des messages, permettant uniquement aux destinataires autorisés de les lire. Les protocoles d’authentification vérifient l’identité des expéditeurs pour prévenir l’usurpation. Les systèmes de détection des menaces analysent liens et pièces jointes avant qu’ils n’atteignent la boîte de réception. Enfin, les contrôles d’accès limitent les risques liés aux utilisateurs non autorisés.
Aucune de ces mesures seule n’est suffisante : elles fonctionnent ensemble pour renforcer la sécurité e-mail et la messagerie d’entreprise. Selon le Threat Landscape Report 2024 de l’ENISA, le courrier électronique reste le vecteur initial dans 41 % des incidents de sécurité. Les cybercriminels s’adaptent continuellement, et votre stratégie de sécurité messagerie doit évoluer pour rester efficace.
Protéger vos e-mails : un enjeu stratégique
Les attaques de type Business Email Compromise (BEC) ne nécessitent pas de compétences de piratage avancées. Les cybercriminels incitent simplement les salariés à transférer de l’argent ou à divulguer leurs identifiants. Aujourd’hui, chaque collaborateur est confronté en moyenne à au moins une attaque de phishing avancée par boîte mail chaque semaine, ce qui illustre l’importance de renforcer la sécurité messagerie et la sécurité e-mail au sein de l’entreprise.2
Les réseaux sociaux augment ces risques, ils représentent en effet 30,5 % des attaques de phishing.3 Les escrocs utilisent de faux profils LinkedIn et de faux messages Facebook pour usurper des identifiants.
Le travail à distance augmente la surface d’attaque de votre entreprise. Les employés accèdent à la messagerie d’entreprise depuis des appareils personnels, des réseaux domestiques ou des espaces publics comme les cafés. Chaque point d’accès représente une vulnérabilité potentielle. Les solutions de sécurité périmétrique traditionnelles sont insuffisantes dès lors que le périmètre couvre des centaines de sites distants. Renforcer la sécurité messagerie et la sécurité e-mail devient alors indispensable pour protéger les informations sensibles de l’entreprise.
Les petites entreprises ne sont pas épargnées : 43 % des cyberattaques ciblent spécifiquement ce segment4. Les attaquants savent que les petites structures disposent rarement d’équipes de sécurité dédiées et les considèrent donc comme des cibles plus faciles. Même si vous n’êtes pas une entreprise du classement Fortune 500, vous ne pouvez pas vous permettre de négliger la sécurité messagerie et la sécurité e-mail pour protéger vos informations sensibles et vos e-mails professionnels.
Les amendes réglementaires augmentent considérablement le coût des incidents de sécurité. Les infractions au RGPD peuvent atteindre jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel ou 20 millions d’euros, selon le montant le plus élevé.5 Les violations de la loi HIPAA peuvent entraîner des pénalités allant jusqu’à 2 millions de dollars par infraction6.
Au-delà des amendes, les entreprises doivent également faire face à la responsabilité juridique, aux obligations de notification et aux coûts des enquêtes médico-légales, qui s’élèvent en moyenne à 2,36 millions de dollars par incident.
Renforcer la sécurité messagerie et la sécurité e-mail permet de réduire ces risques financiers et réglementaires tout en protégeant les e-mails professionnels et la messagerie d’entreprise.
Les conséquences d’une violation de données
Les pertes financières ne sont pas les seules conséquences d’une faille de sécurité. La réputation de l’entreprise est souvent profondément affectée : lorsqu’une fuite de données se produit, les clients peuvent perdre confiance, parfois de manière durable. Selon l’Institut Ponemon, 65 % des clients cessent de faire confiance à une organisation après une violation de leurs données. Restaurer cette confiance peut prendre plusieurs années, ce qui rend indispensable le renforcement de la sécurité messagerie et de la sécurité e-mail pour protéger les e-mails professionnels et la messagerie d’entreprise.
Menaces courantes pour la sécurité messagerie en entreprise
| Menace | Description | Impact |
| Hameçonnage (Phishing) | Courriels trompeurs incitant les destinataires à cliquer sur des liens malveillants ou à partager leurs identifiants, souvent avec un langage urgent et un format professionnel. | 94 % des logiciels malveillants sont distribués par phishing (Verizon DBIR). Conduit à la compromission de comptes, au vol de données et à des attaques latérales sur le réseau. |
| Business Email Compromise (BEC) | Les attaquants se font passer pour des cadres ou partenaires de confiance afin d’autoriser des virements frauduleux. Aucun logiciel malveillant n’est utilisé ; l’exploitation repose sur la confiance. | Augmentation de 703 % en 2024. La perte moyenne par incident dépasse 125 000 dollars. |
| Ransomware | Logiciels malveillants transmis via pièces jointes ou liens qui cryptent vos fichiers et exigent un paiement pour la clé de décryptage. | Coût moyen de 4,54 millions de dollars par incident, incluant temps d’arrêt, récupération et enquêtes réglementaires (Sophos 2024). |
| Account takeover (reprise de compte) | Accès obtenu via identifiants volés. Les attaquants surveillent les communications, volent des données et envoient des courriels malveillants depuis des comptes légitimes. | Permet de contourner les filtres anti-spam et d’attaquer d’autres employés, clients et partenaires. |
| Malware distribution (distribution de logiciels malveillants) | Transmission de virus, chevaux de Troie, logiciels espions ou enregistreurs de frappe via pièces jointes ou liens vers des sites infectés. | Vol d’informations d’identification, surveillance des activités, création de portes dérobées et dommages aux systèmes. |
| Spoofing / Email impersonation (usurpation d’identité) | Falsification d’adresses expéditeurs ou enregistrement de domaines similaires pour faire croire que les messages proviennent de sources légitimes. | Crée un sentiment d’urgence, réduit la méfiance et facilite les attaques d’ingénierie sociale. |
| Data leak (fuite de données) | Informations sensibles exfiltrées intentionnellement ou partagées par erreur avec de mauvais destinataires. | Exposition des listes clients, de la propriété intellectuelle et des dossiers financiers. Impossibilité de contrôler les informations envoyées. |
Meilleures pratiques pour la sécurité messagerie en entreprise
1. Former les collaborateur à la cybersécurité
Les cybercriminels exploitent souvent l’erreur humaine pour contourner les protections de la messagerie d’entreprise. Il est essentiel que les employés soient formés à vérifier, ralentir et signaler tout courriel suspect avant d’agir, renforçant ainsi la sécurité messagerie et la sécurité e-mail de l’entreprise.
La formation à la cybersécurité doit se concentrer sur la reconnaissance des menaces, l’analyse critique des demandes inhabituelles et l’adoption d’habitudes sûres en matière de messagerie. En sensibilisant les employés à ces comportements, vous renforcez la sécurité messagerie et la sécurité e-mail au sein de votre entreprise.
Former les collaborateurs à repérer le phishing
La vigilance des collaborateurs est essentielle pour renforcer la sécurité messagerie et la sécurité e-mail de votre messagerie d’entreprise. Aidez vos équipes à identifier les principaux signes de phishing :
- Demandes urgentes de mots de passe ou d’actions financières, par exemple « Votre compte sera fermé dans 24 heures ».
- Adresses mail trompeuses imitant de près les expéditeurs légitimes, comme arnazon.com au lieu de amazon.com.
- Liens masqués qui dissimulent la destination réelle : survolez les liens pour vérifier qu’ils correspondent à la source attendue, par exemple bit.ly/x7g9 au lieu de microsoft.com.
Intégrez dans la formation des exemples réels de phishing pour illustrer les méthodes utilisées par les cybercriminels, notamment la manipulation des émotions et du langage pour inciter à l’action. Identifiez clairement les signaux d’alerte : salutations génériques, langage urgent, adresses d’expéditeur suspectes, pièces jointes inattendues ou demandes de validation d’identifiants.
Proposez des simulations de phishing permettant aux collaborateurs de reconnaître ces menaces dans un contexte sécurisé. Cette approche pratique améliore la vigilance et renforce la sécurité messagerie, la sécurité e-mail et la protection de la messagerie d’entreprise.
Les attaques exploitent la confiance, l’autorité et le sentiment d’urgence pour contourner les contrôles de sécurité. Les cybercriminels peuvent se faire passer pour un cadre demandant une action immédiate, ou pour le support IT sollicitant des identifiants pour résoudre un incident. Ils créent également des contraintes temporelles artificielles pour court-circuiter les processus de validation habituels.
Former vos collaborateurs à identifier ces signaux et à appliquer systématiquement les procédures de vérification (appel direct, confirmation via canal sécurisé) est essentiel pour renforcer la sécurité messagerie, la sécurité e-mail et la protection de la messagerie d’entreprise.
Réaliser des simulations d’hameçonnage trimestrielles
Réalisez des simulations de phishing ciblées pour tester la vigilance des collaborateurs. Lorsqu’un employé clique sur un lien piégé, privilégiez une rétroaction immédiate et formatrice plutôt qu’une sanction.
L’objectif est de développer de bons réflexes face aux tentatives réelles d’hameçonnage, non de « punir » les erreurs.
Les organisations qui mènent ces simulations de manière régulière constatent une baisse significative des attaques de phishing réussies, avec une réduction moyenne d’environ 87 %.
Cette approche s’intègre naturellement dans une stratégie globale de sécurité des messageries, contribuant à renforcer la protection des e-mails et la gestion sécurisée des communications internes7.
2. Utiliser des mots de passe forts et uniques
Les mots de passe faibles ou réutilisés exposent l’entreprise à des attaques par force brute, à l’exploitation d’identifiants volés et à des accès non autorisés aux systèmes. Lorsqu’un mot de passe est compromis, les cybercriminels l’essaient souvent sur plusieurs services tels que la messagerie d’entreprise, les comptes bancaires ou les plateformes internes. En moyenne, un collaborateur réutilise le même mot de passe pour quatorze comptes, ce qui augmente considérablement les risques.
Le renforcement de la sécurité de la messagerie et des e-mails repose sur l’utilisation de mots de passe robustes et uniques, idéalement associés à une authentification MFA.8
Créer des mots de passe longs et robustes
Utilisez des mots de passe d’au moins 16 caractères, combinant majuscules, minuscules, chiffres et symboles. Évitez les choix prévisibles comme “Password123” ou les informations personnelles telles que les dates de naissance. Selon l’étude Hive Systems 2024, un mot de passe de 8 caractères peut être déchiffré en 5 minutes, tandis qu’un mot de passe de 16 caractères résiste environ 34 000 ans aux tentatives de craquage.
L’utilisation de mots de passe complexes et uniques pour chaque compte, combinée à l’authentification MFA, renforce considérablement la sécurité messagerie, la sécurité e-mail et la protection des e-mails professionnels.
Ne jamais réutiliser un mot de passe
Réutiliser le même mot de passe sur plusieurs comptes compromet gravement la sécurité. Chaque compte supplémentaire utilisant le même identifiant augmente le risque d’accès non autorisé et de compromission de la messagerie d’entreprise et des e-mails professionnels.
Utiliser des gestionnaires de mots de passe
Mémoriser des dizaines de mots de passe robustes est impossible, et les noter sur papier ou dans des fichiers non sécurisés augmente le risque de compromission. Selon une étude de LastPass, les organisations qui déploient des gestionnaires de mots de passe enregistrent 50 % d’incidents liés aux mots de passe en moins.
Mettez en place un gestionnaire de mots de passe à l’échelle de l’entreprise. Des solutions telles que Bitwarden for Business, 1Password for Teams ou LastPass Enterprise offrent une gestion centralisée et un partage sécurisé des identifiants de l’équipe. Ces outils génèrent, stockent et remplissent automatiquement des mots de passe forts, permettant aux collaborateurs de se concentrer sur leurs missions sans compromettre la sécurité messagerie, la sécurité e-mail et la protection des e-mails professionnels.
3. L’authentification mutifacteur MFA : un rempart essentiel
Le MFA empêche la prise de contrôle des comptes, même si les mots de passe sont compromis. Selon Microsoft, il bloque 99,9 % des tentatives automatisées de compromission.9 Pourtant, seulement 57 % des entreprises l’ont activé à l’échelle mondiale, laissant de nombreux comptes vulnérables.10
Activer le MFA sur la messagerie d’entreprise et les systèmes critiques est une mesure simple mais extrêmement efficace pour renforcer la sécurité messagerie, la sécurité e-mail et la protection des e-mails professionnels.

Renforcer l’accès aux comptes avec une authentification forte
Un mot de passe volé ne doit jamais suffire à accéder à un compte. Exigez que les collaborateurs confirment leur identité via des méthodes robustes :
- Biométrie : empreintes digitales ou reconnaissance faciale.
- Applications d’authentification : Google Authenticator, Authy, Microsoft Authenticator.
- Clés de sécurité matérielles : YubiKey, Titan Security Key.
Évitez les codes SMS, qui peuvent être interceptés par des attaques de type SIM swapping. Ces pratiques renforcent la sécurité messagerie, la sécurité e-mail et la protection des e-mails professionnels tout en réduisant significativement le risque de compromission des comptes.
Faire de l’authentification MFA une politique d’entreprise
L’authentification MFA ne doit pas être optionnelle : elle doit être appliquée à tous les collaborateurs et étendue à la messagerie d’entreprise, aux plateformes cloud et aux systèmes internes.
Par exemple, Mailfence propose une authentification à deux facteurs (2FA) intégrée pour sécuriser les comptes. Activez-la dans les paramètres et choisissez la méthode d’authentification la plus adaptée à votre organisation.
Sensibiliser les collaborateurs aux tentatives de contournement du MFA
Il est également crucial de former les collaborateurs aux tentatives de contournement du MFA. Les cybercriminels savent que le MFA bloque la plupart des attaques et cherchent à piéger les utilisateurs pour obtenir les codes de vérification. Tout courriel ou appel demandant un code MFA est une tentative de fraude : aucun service légitime ne sollicitera jamais votre code.
Mettre en place ces mesures renforce la sécurité messagerie, la sécurité e-mail et la protection des e-mails professionnels, tout en réduisant significativement le risque de compromission des comptes.
4. Chiffrement des e-mails et protection des communications professionnelles
Envoyer un e-mail non chiffré contenant des données clients revient à les exposer publiquement. Sans chiffrement, chaque routeur, serveur ou administrateur de réseau situé entre l’expéditeur et le destinataire peut potentiellement lire le message. Pour garantir la sécurité messagerie et protéger les e-mails professionnels, le chiffrement de bout en bout est indispensable.
« La sécurité ne se résume pas au chiffrement, bien entendu. Mais le chiffrement est un élément essentiel de la sécurité. Vous utilisez un cryptage fort tous les jours, et notre monde imprégné d’Internet serait bien plus risqué si vous ne le faisiez pas. » — Bruce Schneier, expert en cryptographie.
Utiliser le chiffrement de bout en bout (E2EE)
Le chiffrement de base ne protège les courriels que pendant leur transit. Une fois que le message atteint un serveur, il peut devenir vulnérable. Le chiffrement de bout en bout (E2EE) verrouille les messages dès l’envoi et jusqu’à ce que le destinataire les déchiffre. Personne d’autre — fournisseurs de messagerie, pirates ou agences gouvernementales — ne peut y accéder.
Le protocole TLS (Transport Layer Security) chiffre la connexion entre les serveurs de messagerie, mais protège uniquement le trajet, pas le contenu du message. Les fournisseurs de messagerie peuvent donc toujours lire les e-mails, et le chiffrement s’arrête à chaque serveur intermédiaire.
Avec le chiffrement de bout en bout, le contenu du message reste inaccessible à quiconque sauf au destinataire prévu. Selon la RFC 4880 de l’Internet Engineering Task Force, décrypter correctement un message OpenPGP correctement mis en œuvre prendrait plus de temps que l’âge de l’univers avec la technologie actuelle.
Chiffrement des e-mails avec la sécurité OpenPGP de Mailfence
Mailfence propose OpenPGP pour les entreprises qui traitent des données financières, des documents juridiques ou des communications sensibles avec leurs clients. Le système repose sur un mécanisme de clés publiques et privées :
- La clé publique chiffre le message destiné au collaborateur.
- La clé privée permet au destinataire de le déchiffrer.
Pourquoi OpenPGP est essentiel pour la sécurité messagerie :
- Protège les e-mails professionnels contre l’interception et le vol de données.
- Préserve la confidentialité des informations sensibles, même en cas de compromission du serveur.
- Facilite la conformité réglementaire pour les entreprises traitant des données clients, financières ou juridiques.
En adoptant OpenPGP via Mailfence, les entreprises renforcent leur sécurité e-mail, sécurisent la messagerie d’entreprise et réduisent considérablement les risques de fuite d’informations confidentielles.
5. Bloquer l’usurpation d’adresse électronique avec SPF, DKIM et DMARC
Les cybercriminels usurpent des adresses électroniques pour tromper vos collaborateurs et diffuser des messages frauduleux. Sans protocoles de sécurité adaptés, ils peuvent envoyer des courriels semblant provenir de votre domaine, facilitant les attaques de phishing et les Business Email Compromise (BEC).
Pour protéger votre messagerie d’entreprise, implémentez les protocoles suivants :
- SPF (Sender Policy Framework) : indique aux serveurs de messagerie quels serveurs sont autorisés à envoyer des courriels pour votre domaine. Sans SPF, n’importe qui peut envoyer des messages qui paraissent légitimes.
- DKIM (DomainKeys Identified Mail) : ajoute une signature numérique aux messages pour garantir qu’ils n’ont pas été modifiés en cours de route. Sans DKIM, les pirates peuvent altérer vos e-mails et insérer des liens malveillants.
- DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting, and Conformance) : fonctionne avec SPF et DKIM pour bloquer les courriels usurpés, définir comment les serveurs de réception doivent traiter les messages non authentifiés et fournir des rapports détaillés sur les tentatives d’usurpation.
Mailfence valide automatiquement SPF, DKIM et DMARC pour les courriels entrants. Les messages échouant l’authentification sont signalés, mis en quarantaine ou rejetés, empêchant le phishing d’atteindre vos collaborateurs. Les paramètres peuvent être personnalisés pour appliquer des politiques de sécurité plus strictes selon les besoins de l’entreprise.
6. Déployer une solution de sécurité pour le courrier électronique
Le courrier électronique reste le vecteur principal des attaques, servant à diffuser des logiciels malveillants, voler des informations d’identification et lancer des campagnes de phishing. Sans protection adaptée, votre messagerie d’entreprise reste vulnérable, ce qui peut entraîner des interruptions d’activité ou la fuite de données sensibles.
Pour sécuriser vos communications, déployez une solution de sécurité de messagerie professionnelle capable de bloquer les menaces avant qu’elles n’atteignent vos collaborateurs.
Utiliser une passerelle de messagerie sécurisée (SEG)
Une passerelle de messagerie sécurisée filtre les menaces avant qu’elles n’atteignent votre réseau. Configurez une SEG pour :
- Bloquer le phishing et les logiciels malveillants avant qu’ils n’atteignent vos collaborateurs.
- Prévenir les escroqueries de type Business Email Compromise (BEC).
- Assurer la conformité grâce à des outils de chiffrement et de prévention de la perte de données (DLP).
Bloquer le phishing, le spam et la fraude
Les filtres anti-spam traditionnels ne suffisent plus face aux attaques sophistiquées utilisant des techniques d’évasion avancées. Déployez des solutions d’entreprise, telles que Mimecast ou Proofpoint, pour analyser les modèles de courrier électronique, détecter les liens suspects et mettre en quarantaine les messages à haut risque en temps réel.
La technologie seule ne suffit pas. Formez vos collaborateurs à reconnaître et signaler les courriels suspects plutôt que d’interagir avec eux. Une vigilance humaine combinée à la protection technique réduit considérablement les risques de compromission.
Chiffrement des courriels pour bloquer tout accès non autorisé
Les courriels non protégés peuvent être interceptés et exploités pour voler des informations sensibles. Chiffrez tous vos courriels professionnels afin de protéger vos données.
Le chiffrement TLS de Mailfence sécurise les messages en transit, empêchant tout accès non autorisé. Les entreprises qui traitent des informations financières, juridiques ou confidentielles devraient adopter ce type d’infrastructure de messagerie chiffrée pour garantir la confidentialité des communications.
7. Empêcher l’accès non autorisé
Les cybercriminels ciblent les points faibles de la messagerie d’entreprise pour voler des données ou compromettre des comptes. Pour protéger vos communications, verrouillez l’accès à la messagerie, surveillez les tentatives de connexion et appliquez le chiffrement pour bloquer tout accès non autorisé.
Restreindre l’accès aux appareils approuvés
Assurez-vous que l’accès au courrier électronique se fasse uniquement à partir d’appareils gérés par l’entreprise, équipés de :
- Chiffrement intégral du disque (BitLocker, FileVault, LUKS)
- Verrouillage automatique de l’écran après 10 minutes d’inactivité
- Capacités d’effacement à distance en cas de perte ou de vol
- Logiciels antivirus à jour
Les solutions de gestion des appareils mobiles (MDM) appliquent ces politiques automatiquement. Selon l’Aberdeen Group (2024), les entreprises qui utilisent un MDM signalent 67 % d’incidents en moins liés aux appareils.
Limiter les connexions aux sites de confiance
Si votre entreprise opère uniquement dans certaines zones, configurez des restrictions pour bloquer les connexions provenant de régions où elle n’a pas d’activité. Cette approche permet de réduire considérablement les tentatives d’accès non autorisé et de prévenir les attaques automatisées, telles que le credential stuffing. Selon Microsoft Azure AD, ce type de filtrage géographique peut bloquer jusqu’à 89 % de ces attaques.
Contrôler les connexions et appliquer la déconnexion automatique
Surveillez l’activité de connexion en temps réel et configurez des alertes pour :
- Tentatives de connexion depuis de nouveaux appareils
- Accès depuis des emplacements inhabituels
- Plusieurs tentatives de connexion échouées
- Connexion en dehors des heures de bureau
Mailfence force toutes les connexions – IMAP, SMTP et POP – à passer par le chiffrement SSL/TLS, empêchant ainsi les pirates d’intercepter les identifiants de connexion et de compromettre les comptes.
8. Sécuriser les appareils et le courrier électronique contre les menaces
Les cybercriminels exploitent les logiciels obsolètes, les points d’accès non protégés et les vulnérabilités de la messagerie d’entreprise. Pour réduire les risques, appliquez ces bonnes pratiques :
- Mises à jour automatiques : activez les mises à jour automatiques pour tous les logiciels, systèmes d’exploitation et programmes antivirus.
- Gestion centralisée des correctifs : utilisez un système de gestion des correctifs pour déployer rapidement les mises à jour sur tous les appareils.
- Surveillance régulière : examinez les journaux de sécurité pour détecter et traiter rapidement toute activité suspecte.
Protéger contre les pièces jointes malveillantes
Les pièces jointes restent un vecteur courant de logiciels malveillants. Pour sécuriser votre messagerie :
- Sandboxing : testez les fichiers inconnus dans un environnement isolé avant autorisation.
- Passerelle de sécurité pour la messagerie : filtrez les pièces jointes entrantes avant qu’elles n’atteignent les collaborateurs.
- Blocage des formats à risque : interdisez automatiquement les fichiers exécutables et formats suspects.
Le chiffrement Perfect Forward Secrecy (PFS) de Mailfence protège chaque session de courrier électronique individuellement. Même si une clé est compromise, elle ne permet pas d’accéder aux échanges précédents, garantissant ainsi la confidentialité de vos communications professionnelles.
9. Éviter les réseaux Wi-Fi publics pour échanger
L’utilisation de réseaux Wi-Fi publics expose vos courriels professionnels à de graves risques. Les pirates peuvent intercepter vos identifiants, lire vos messages et voler des données sensibles.
Les aéroports, cafés et hôtels offrent souvent un accès gratuit à Internet, mais cette commodité peut compromettre vos informations confidentielles. Même si un mot de passe est requis, un réseau public n’est jamais entièrement sûr.
Risques liés aux réseaux Wi-Fi publics :
- Interception et attaques de type « Man-in-the-Middle » : un pirate peut se placer entre votre appareil et le point d’accès pour capturer mots de passe, courriels et autres données professionnelles.
- Points d’accès malveillants (« Evil Twins ») : des réseaux Wi-Fi frauduleux imitant des réseaux légitimes peuvent surveiller ou manipuler l’ensemble du trafic.
- Distribution de logiciels malveillants : les pirates peuvent exploiter les réseaux non sécurisés pour injecter logiciels espions, rançongiciels ou autres malwares.
- Reniflage de paquets et écoute : les outils spécialisés permettent de capturer des informations non chiffrées circulant sur ces réseaux, y compris identifiants et messages sensibles.
Bonnes pratiques pour sécuriser les connexions Wi-Fi publiques :
- Éviter de consulter des informations sensibles (courriels professionnels, opérations bancaires) sur des réseaux publics ; privilégier les données mobiles ou attendez un réseau sécurisé.
- Utiliser un VPN pour chiffrer votre trafic Internet et protéger vos communications.
- Activer la protection par pare-feu pour bloquer les accès non autorisés.
- Désactiver les connexions Wi-Fi automatiques et vérifiez le nom du réseau avant toute connexion pour éviter les faux hotspots.
- Activer l’authentification multifacteur pour tous les comptes critiques.
- Utiliser des plateformes de messagerie sécurisée comme Mailfence qui appliquent le chiffrement HTTPS et TLS, comme la protection HSTS de Mailfence, pour protéger le contenu des courriels.
10. Mettre en place un système de prévention de la perte de données (DLP)
Les solutions de prévention de la perte de données (DLP) protègent les informations sensibles en empêchant qu’elles quittent votre organisation de manière non autorisée. Elles constituent une couche essentielle pour sécuriser la messagerie professionnelle et les données critiques de l’entreprise.
Fonctionnement d’un système DLP :
- Correspondance de motifs : détecte automatiquement les numéros de cartes de crédit, numéros de sécurité sociale, passeports ou autres identifiants sensibles.
- Analyse des mots-clés : identifie les termes comme « confidentiel », « propriétaire », « interne uniquement » pour signaler les courriels à risque.
- Analyse contextuelle : prend en compte l’expéditeur, le destinataire et la classification des données pour évaluer le niveau de sensibilité et l’exposition potentielle.
- Apprentissage automatique : apprend les modèles de comportement normaux et signale les anomalies susceptibles d’indiquer une fuite ou une erreur humaine.
Conseil pratique : commencez par la surveillance passive pour réduire les faux positifs et affiner les règles avant d’appliquer des actions automatiques telles que le blocage ou la mise en quarantaine des messages.
11. Sauvegarder régulièrement les données de messagerie
Éviter la perte d’e-mails qui perturbe la communication, expose des données sensibles et entraîne des revers pour l’entreprise. Automatiser les sauvegardes pour réduire les risques.
Meilleures pratiques en matière de sauvegarde :
- Automatiser les sauvegardes : programmer des sauvegardes automatiques plutôt que de dépendre d’exportations manuelles pour garantir la cohérence et réduire le risque d’erreur humaine.
- Conserver les sauvegardes dans plusieurs lieux sécurisés : combiner stockage local et stockage crypté dans le cloud selon la règle du 3‑2‑1 : 3 copies des données, sur 2 types de stockage différents, avec 1 copie hors site.
- Utiliser des solutions de stockage sécurisées : exporter et stocker les e-mails sur des périphériques cryptés et automatiser la sauvegarde pour protéger les messages importants et faciliter leur restauration.
- Tester l’intégrité des sauvegardes : effectuer régulièrement des tests pour garantir que les sauvegardes peuvent être restaurées rapidement et intégralement.
- Appliquer un chiffrement et un contrôle d’accès stricts : utiliser des solutions de stockage cryptées (AES‑256) et limiter l’accès aux seules personnes autorisées.
Principaux enseignements pour la sécurité des courriels d’entreprise
- Protéger les e-mails, principal vecteur d’attaque (68 % des cyberattaques).
- Activer l’authentification multifacteur pour tous les comptes, en particulier ceux des administrateurs et des cadres.
- Mettre en œuvre le chiffrement de bout en bout (OpenPGP ou S/MIME) pour garantir que seuls les destinataires autorisés puissent lire les messages sensibles.
- Appliquer les protocoles d’authentification (SPF, DKIM et DMARC) pour empêcher l’usurpation d’identité.
- Former et sensibiliser les collaborateurs afin de transformer la vulnérabilité humaine en défense active et de réduire le succès des attaques de phishing et d’ingénierie sociale.
- Combiner mesures techniques et stratégies humaines pour assurer une protection multicouche : filtrage, chiffrement, authentification, politiques de sécurité et formation continue.
Dernières réflexions sur la sécurité du courrier électronique professionnel
Protéger le courrier électronique ne se limite pas à sécuriser les messages. Assurer la sécurité des e-mails permet de préserver la confiance des clients, la réputation de l’entreprise et la continuité des opérations. Les menaces sont réelles et en constante augmentation, mais mettre en place des protections efficaces ne nécessite pas forcément un budget colossal ni des équipes de sécurité dédiées.
Commencer par des mesures fondamentales à fort impact : activer l’authentification multifacteur, appliquer les protocoles d’authentification et former les collaborateurs. Ces actions renforcent considérablement la posture de sécurité en quelques semaines. Développer ensuite le chiffrement, le filtrage avancé et la surveillance continue pour une protection complète des communications.
Considérer la sécurité du courrier électronique comme un processus permanent plutôt que comme un projet achevé. Les menaces évoluent constamment, et les défenses doivent évoluer avec elles. Mettre à jour régulièrement la formation, surveiller les activités suspectes et appliquer rapidement les correctifs permet de maintenir l’efficacité des protections.
Renforcer la sécurité de la messagerie électronique en utilisant des solutions fiables comme Mailfence, qui offrent des communications sécurisées et chiffrées pour préserver la confidentialité des données professionnelles. Pour rester informé des bonnes pratiques en matière de protection de la vie privée, suivre la lettre d’information de Mailfence.
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Sources d’information
- IBM Security Rapport sur le coût des violations de données 2024 ↩︎
- Barracuda Networks 2024 ↩︎
- Proofpoint State of the Phish 2024 (en anglais) ↩︎
- Verizon DBIR 2024 ↩︎
- Conseil européen de la protection des données 2024 ↩︎
- Département américain de la santé et des services sociaux ↩︎
- Rapport du SANS sur la sensibilisation à la sécurité 2024 ↩︎
- Enquête de Google sur la sécurité en 2024 ↩︎
- Microsoft Security Intelligence 2024 ↩︎
- Enquête sur les atteintes à la cybersécurité 2024 ↩︎
FAQ : La sécurité de e-mails professionnels
La sécurité de la messagerie regroupe l’ensemble des technologies, protocoles et bonnes pratiques qui protègent les comptes et les communications par e-mail contre les accès non autorisés, la fuite de données et les cybermenaces. Cela inclut le chiffrement (rendant les messages illisibles pour quiconque autre que le destinataire), les protocoles d’authentification (vérifiant l’identité de l’expéditeur), la détection des menaces (analyse du contenu pour identifier les logiciels malveillants) et le contrôle d’accès (limiter qui peut se connecter aux comptes).
On peut voir la sécurité de la messagerie comme un bouclier multicouche protégeant vos communications professionnelles, essentielles pour éviter les 94 % d’attaques qui démarrent par e-mail (Verizon DBIR 2024).
La sécurité de la messagerie repose sur plusieurs couches de défense. Les protocoles d’authentification (SPF, DKIM, DMARC) vérifient d’abord que les e-mails proviennent bien de sources légitimes. Ensuite, le chiffrement protège le contenu des messages pendant leur transit et leur stockage : le chiffrement TLS (Transport Layer Security) sécurise la connexion entre serveurs, tandis que le chiffrement de bout en bout (comme OpenPGP) garantit que seuls les destinataires peuvent lire les messages.
Les algorithmes d’apprentissage automatique analysent les modèles de menace, et les pièces jointes suspectes sont mises en sandbox avant d’être délivrées. L’authentification MFA ajoute une barrière supplémentaire pour la connexion, exigeant une vérification au-delà du mot de passe. Ces différentes couches se complètent : aucune mesure seule n’arrête toutes les attaques. Ainsi, l’AMF bloque 99,9 % des attaques automatisées, tandis que la sensibilisation et les simulations de phishing réduisent l’erreur humaine de 87 %.
La messagerie reste le principal vecteur d’attaque : 91 % des cyberattaques commencent par e-mail (ENISA 2024). Le coût moyen d’une fuite de données est de 4,88 millions de dollars, et les escroqueries par e-mail professionnel (BEC) causent à elles seules 2,9 milliards de dollars de pertes chaque année.
Au-delà des pertes financières, les violations détruisent la confiance des clients : 65 % d’entre eux perdent confiance après une fuite (Ponemon Institute). Les sanctions réglementaires aggravent la situation : le RGPD peut infliger jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel ou 20 millions d’euros d’amende. Les petites entreprises ne sont pas épargnées : 43 % des attaques les ciblent, car les hackers supposent des défenses plus faibles. Sans sécurité renforcée, un simple clic peut exposer les données clients, la propriété intellectuelle et détruire des années de réputation.
La meilleure messagerie d’entreprise combine sécurité et fonctionnalités de productivité. Microsoft 365 et Google Workspace dominent le marché, avec des outils de collaboration intégrés, mais elles ne proposent pas de chiffrement de bout en bout par défaut.
Pour les entreprises soucieuses de la confidentialité, Mailfence offre le chiffrement OpenPGP, les signatures numériques et l’AMF intégrée, tout en respectant strictement les lois européennes sur la protection des données. ProtonMail propose un chiffrement similaire, mais avec moins d’outils de collaboration.
Le choix dépend de vos priorités : si vous manipulez des données sensibles (financières, médicales, juridiques), privilégiez les solutions avec chiffrement de bout en bout. Pour des besoins généraux et une forte authentification, les plateformes classiques avec passerelles de sécurité supplémentaires sont efficaces. Assurez-vous toujours que la solution choisie intègre AMF, chiffrement et support DMARC.
Par défaut, les e-mails professionnels ne sont pas totalement sécurisés. La plupart des fournisseurs utilisent TLS pour le transit, mais les messages restent lisibles sur les serveurs et par le fournisseur. Sans mesures supplémentaires, les e-mails sont vulnérables à l’interception, au piratage de compte et au phishing.
La réalité inquiétante : 68 % des violations proviennent d’erreurs humaines via e-mail, et les employés reçoivent chaque semaine des tentatives de phishing.
Cependant, les e-mails d’entreprise deviennent très sécurisés lorsqu’ils sont correctement configurés avec :
AMF (bloque 99,9 % des attaques automatisées),
chiffrement de bout en bout,
authentification SPF/DKIM/DMARC,
formation régulière à la sécurité.
Le mot-clé est « configurés » : les fonctionnalités de sécurité existent, mais elles nécessitent activation et paramétrage correct.
Les services les plus sûrs offrent le chiffrement de bout en bout, une architecture « zéro connaissance » (où le fournisseur ne peut pas lire vos messages) et une authentification complète.
Les options les plus sécurisées :
Mailfence : chiffrement OpenPGP, lois belges sur la confidentialité, suite de collaboration intégrée.
ProtonMail : protection suisse de la vie privée, chiffrement open-source.
Tutanota : lois allemandes, chiffrement de bout en bout automatique.
Pour les entreprises nécessitant une protection avancée contre les menaces, les plateformes classiques (Microsoft 365, Google Workspace) associées à des passerelles de sécurité dédiées (Mimecast, Proofpoint) offrent une protection complète.
La sécurité maximale ne dépend pas seulement du fournisseur : il faut activer toutes les fonctionnalités, former les employés et maintenir une vigilance constante.
Le BEC est une escroquerie sophistiquée où les criminels se font passer pour des dirigeants, fournisseurs ou partenaires de confiance afin de tromper les employés et obtenir des transferts d’argent ou des données sensibles.
Contrairement au phishing classique, le BEC n’utilise pas de malware mais exploite la confiance et l’autorité. Les attaquants étudient leurs cibles, connaissent les habitudes de communication et envoient leurs demandes lorsque la vérification est difficile (voyage du PDG, fin de trimestre).
Exemples de tactiques :
factures frauduleuses,
fraude au PDG (demandes urgentes de virement),
piratage de comptes légitimes.
La prévention passe par l’authentification des e-mails, la double validation pour les transferts et la vérification hors bande pour les demandes inhabituelles.
La responsabilité en cas de piratage d’e-mails professionnels dépend des circonstances. En règle générale, l’entreprise assume la responsabilité des fuites de données clients (amendes RGPD/CCPA, notifications, recours), tandis que les employés peuvent être mis en cause en cas de négligence, comme le partage de mots de passe. Les prestataires ou fournisseurs de messagerie peuvent également être tenus responsables si leurs mesures de sécurité sont défaillantes. Certaines assurances cyber couvrent une partie des coûts, mais excluent souvent la négligence ou l’absence de protections de base. Enfin, les tribunaux exigent désormais des dispositifs de sécurité raisonnables (MFA, chiffrement, formation), et l’affaire Morrisons a confirmé qu’une entreprise peut être tenue responsable des actes fautifs d’un employé, même lorsqu’elle a mis en place des mesures adéquates.


